Les syndicats opposés à l’accord sur le travail dominical négocié au sein de l’enseigne FNAC ont fait pencher la balance en leur faveur.
L’accord portant sur les modalités du travail dominical dans les magasins du célèbre distributeur de produits culturels, risque d’être tué dans l’œuf. Après de longues semaines d’âpres négociations, la CDFT, la CFE-CGC et la CFDT s’étaient entendus sur un texte prévoyant des majorations de salaires jusqu’ à 200% pour les salariés de la FNAC acceptant d’aller travailler ce jour-là. Mais d el’autre côté de la table, trois autres syndicats (CGT, Sud et FO), opposés par principe à cette réforme, ne l’entendaient pas de cette oreille. En théorie, la conjonction des trois signataires aurait dû permettre de valider le document, en raison du seuil minimal de représentativité syndicale (30%). mais les syndicats de la ligne dure dispose encore d’une majorité de 50% qui les autorise à formuler un véto. Or, la Loi Fillon de 2004, qui réglementente la validité des accords d’entreprises, «les textes frappés d’opposition majoritaire et les textes n’ayant pas obtenu l’approbation de la majorité des salariés sont réputés non écrits».
La CGT Commerce de Paris, représentée par Karl Ghazi, voit dans les concessions salariales de l direction « un miroir aux alouettes pour attirer les salariés et banaliser le travail le dimanche. Une fois que cela sera généralisé, le risque c’est que l’on revienne sur ces contreparties» (source : L’Express).
Pour Thierry Lize de la CGT, «douze dimanches, donc trois mois de l’année, sont déjà un sacré recul social» qui n’est, en outre, pas compensé par des embauches suffisantes (+2,6%).
De son côté, la CFE-CGC approuvait « un accord bien bordé et ceux qui ne voudront pas ou voudront en faire un de temps en temps, rien ne les obligera à en faire plus ».