L’enseigne, spécialisée dans la vente de matériels informatiques et de produits high tech, emploie encore près de 400 personnes en France. Faute de repreneur, elle pourrait être liquidée.
Pour comprendre, il faut remonter un bref historique. Surcouf a été créé il y a tout juste 20 ans à Paris. Elle est devenue filiale de la FNAC quelques années plus tard après son rachat par le groupe Pinault-Printemps-La Redoute (PPR). En 2009, l’entrepreneur nordiste Hugues Mulliez, fondateur de Youg’s, s’est porté acquéreur de l’enseigne. Au moment où la crise économique explosait.
Surcouf face à la crise
Très vite, les difficultés du groupe se sont aggravées : en 2010, Surcouf présente une perte nette de 20 millions d’euros, malgré un chiffre d’affaires de 160 millions. En mars dernier, le bilan de l’entreprise est déposé auprès du tribunal de commerce de Lille. L’enseigne, placée en redressement judiciaire, espère alors sauver les meubles en vendant trois de ses magasins implantés à Paris, Bordeaux et Lille. Mais les opérations échouent.
Dès lors, le dernier espoir de Surcouf reposait sur le projet économique d’un repreneur potentiel. Mais l’enseigne n’a visiblement pas aiguisé les appétits : aucun plan de reprise n’a été proposé dans le délai imparti par juges.
Le mandataire judiciaire, qui administrait le groupe pendant sa période d’observation de six mois, va donc demander la liquidation judiciaire de Surcouf.
Près de 400 emplois, répartis entre le siège et les six magasins, sont menacés.