L’enseigne espagnole envisagerait de céder une partie, voire la totalité de ses 865 supérettes présentes en France. Plus de 7 000 emplois sont dans la balance.
Dia est l’une des plus grosses franchises alimentaires au monde. En Europe, ce hard discounter est surtout présent en Espagne, sa patrie d’origine (près de 3 000 magasins), et en France (865). L’enseigne a également capté le marché turc, sud-américain (Brésil, Argentine) et plus récemment chinois.
Son implantation en France a été rendue possible grâce à un rapprochement avec Carrefour qui possédait les anciens magasins Epicier Discount. A partir de 2009, et jusqu’en 2012, les 900 points de vente Ed sont passés sous pavillon « Dia ». Fin 2011, le groupe espagnol comptait déjà un peu plus de 200 franchises sur le territoire français. Pour info, Dia et Carrefour travaillent avec le même fournisseur.
Vente des 865 magasins français ?
Deux ans plus tard, le bilan est amer. En France, la greffe Dia/Ed n’a jamais vraiment pris et s’est soldée, en 2013, par un chiffre d’affaires en recul de 11%. Mardi, lors d’un comité central d’entreprise organisé au siège national de Dia de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), la direction du groupe a annoncé que la maison-mère espagnole envisageait de se séparer d’une partie, voire de la totalité de sa branche française.
Deux options sont à l’étude. La plus brutale se traduirait par la cession de la totalité des 865 magasins Dia présents en France, avec les risques induits sur environ 7 000 emplois. L’autre consisterait à opérer une restructuration visant les 200 supérettes les moins rentables.
Un conseil d’administration devrait très prochainement décider du sort des salariés de Dia.