Dans une interview diffusée sur Canal +, le patron du groupe Leclerc estime que ses magasins pourraient vendre près de 30% moins chers des médicaments aujourd’hui non remboursés par l’Assurance maladie.
Aujourd’hui encore, le secteur des pharmacies détient le monopole des médicaments, qu’ils soient remboursés ou non.
Une donne que voudrait changer Michel-Edouard Leclerc, l’actuel patron des magasins de grande distribution du même nom. Il estime qu’une ouverture à la concurrence de la vente de certains médicaments non pris en charge par l’Assurance maladie contribuerait à casser les prix, jusqu’à -30% a-t-il dit à propos d’une hypothétique commercialisation dans les centres Leclerc.
Parapharmacie et pharmacie en grande surface
Une annonce qui rejoint le constat récemment dressé en mars 2012 par l’UFC Que Choisir selon lequel la commercialisation de médicaments non remboursés sur un circuit autre que celui des officines permettrait de réduire la facture des foyers d’environ 16%.
Rappelons que Leclerc, comme d’autres grandes surfaces, a déjà recours au service de pharmaciens dans ses unités parapharmaceutiques qui proposent à le vente des produits de soins dermo-cosmétiques, diététiques, ou dermatologiques.
Des aspirines moins chères ?
La vente des médicaments non remboursés est un des chevaux de bataille de la marque Leclerc qui tente, depuis 2008, d’interpeller les pouvoirs publics sur le niveau élevé des prix en pharmacie. « Etes vous assez riche pour avoir mal à la tête ? » est d’ailleurs le slogan d’une de ses campagne publicitaires prenant en exemple les aspirines.
Inutile de dire qu’au-delà des bienfaits en matière de pouvoir d’achat, les médicaments constitueraient un marché juteux pour le secteur de la grande distribution.